1-L’objectif

Etant parmi les pays les pauvres au monde, le Mali est directement concerné par les objectifs du Millénaire en matière d’assainissement. Aujourd’hui, l’infrastructure en matière d’égouttage et de traitement des eaux usées est quasi inexistante. Suite à l’adoption de la loi sur l’eau en 2002, les autorités du Mali ont décidé de prendre le problème à bras le corps et ont profondément remanié le dispositif de gestion de l’eau. Ainsi, l’ANGESEM a été crée comme une agence exécutive pour :

  • prendre en charge la planification des investissements en matière d’infrastructure,
  • assurer l’exploitation des stations pendant une période de transition à la fin de laquelle l’exploitation reviendra aux Communes.

Les partenaires techniques et financiers du Mali appuient cette démarche et se sont mis d’accord en 2005 pour passer à une démarche de programmation sectorielle via le Programme Sectoriel Eau et Assainissement (PROSEA). Entretemps, la situation de l’assainissement à Bamako est devenue de plus en plus critique. C’est pourquoi la Banque Africaine de Développement a appuyé l’élaboration d’un Schéma Directeur de l’Assainissement de Bamako (SDAB). Ce dernier a été finalisé en 2009 et a reçu un accueil positif de la part de bailleurs de fond qui doivent organiser une table ronde pour discuter de sa mise en œuvre en Octobre 2011.

Toutefois, la capacité des acteurs maliens à participer à cette démarche de planification est insuffisante, en particulier au niveau de l’ANGESEM dont c’est précisément la mission. Cela freine la mobilisation de fonds pourtant disponibles au niveau des bailleurs de fonds. Dans le même temps il convient d’accompagner ces développements avec d’autres capacités visant à permettre:

  • d’élaborer un modèle financement viable et couvrant l’ensemble des coûts (investissement, exploitation, maintenance de l’infrastructure),
  • d’éditer, en collaboration avec la société civile, des supports de communication adaptés aux différents  publics-cibles (commune, industries, populations locales, société civile).

C’est exactement à ce niveau que se situe la valeur ajoutée de cette action qui entend transférer vers l’ANGESEM un socle de compétences en matière de planification des investissements et l’aider à construire sa propre boîte à outils sous la forme d’une base de données centrale. Ces deux aspects sont indissociables l’un de l’autre.

Laisser un commentaire